Vous connaissez la crête de Vimy ou Vimy Ridge comme l’appellent nos amis outre atlantique ? C’est un lieu de bataille de la première guerre mondiale situé entre Lens et Arras. En cette journée de commémoration du centenaire de la fin de la Grande Guerre, j’ai voulu partager avec vous des images et des impressions (très subjectives) d’une visite faite il y a quelques années et qui m’a beaucoup marqué.
J’ai visité ce lieu il y quelques années en compagnie d’une amie Canadienne, Wendy. Lors de son projet de voyage en France en décembre elle m’indique vouloir visiter Vimy Ridge près de Paris d’après ell. Une recherche sur Wikipédia me donne quelques infos puisque je n’en avais jamais entendu parler.
Wendy ajoute : « c’est la bataille qui a fait du Canada une nation à part entière et distincte de l’Angleterre dont elle dépendait à l’époque. C’est un événement qui est enseigné à tous les enfants au Canada. »
Donc nous y allons. Visiter le mémorial de Vimy qui honore les soldats Canadiens morts en France pendant la première guerre mondiale, L’ambiance et la météo était glauque à souhait. Nous étions parfaitement dans l’ambiance.
Le mémorial de Vimy Ridge:
Le terrain d’assise du mémorial ainsi que la centaine d’hectares qui l’entoure ont été donnés au Canada par la France en , en signe de gratitude pour les sacrifices faits par plus de 66 000 Canadiens au cours de la Grande Guerre et notamment pour la victoire remportée par les troupes canadiennes en conquérant la crête de Vimy au cours du mois d’avril : le gouvernement français a accordé « au Gouvernement du Canada, gracieusement et pour toujours, le libre usage de la terre, exempte de toute forme de taxe ». C’est le ministère canadien des Anciens Combattants qui est chargé de la gestion du monument.
Source : Wikipédia
Les tranchées :
Puis visite des tranchés, pas loin du mémorial, avec un « centre d’interprétation », (pour ma part j’aurais dit un musée !) sur ce terrain qui est territoire Canadien et qui est animé entre autres par des étudiants Canadiens qui viennent travailler là quelques mois.
Nous avons commencé à faire le tour toutes seules, visiter les tranchées, où les sacs de sable ont été remplacés par des sacs de ciment.
Un simili labyrinthe encaissé. Personne pour nous déranger. J’ai du mal à imaginer des hommes dans ces tranchés et pourtant ils étaient nombreux. L’ennemi était à environ 30 mètres de là. A un jet de grenade.
Puis un guide nous propose d’aller visiter le tunnel sous les tranchés. Avec toutes les précautions sur le fait que ce soit sombre, humide et glissant.
Quand on rentre dans ce tunnel, la lumière est présente et toute à fait correcte. La guide nous propose de mettre l’éclairage à l’intensité de ce qu’elle fut pendant la guerre. Et là une petite lueur palote éclairant à peine remplace la lumière précédente. Cela nous mets bien dans le contexte. J’en ai encore des frissons.
Nous voyons des couloirs, luisants d’humidité, recouverts de mousse. Des petites alcôves / pièces / espaces (je ne sait pas comment les appeler) où les soldats pouvait se mettre à l’abri. Sachant que d’après ce que j’ai compris ils se mettaient rarement à l’abri. Ce tunnel était plutôt pour les officiers.
Dans un de ces espaces il y avait une feuille d’érable gravée. La guide nous indique que les soldats Canadiens en tant que soldats du Commonwealth avait le même uniforme que les Britanniques avec une feuille d’érable pour les distinguer.
Plus loin une « chambre » avec des lits. Cette chambre était réservé aux volontaires qui devait franchir les lignes pour porter des messages. Ils pouvait y dormir la nuit précédente. Sachant que pour la plus part d’entre eux c’était leur dernière nuit.
Lors de la bataille victorieuse du 9 avril 2017, les journaux ont parlé de la victoire Anglaise. Ce n’est que plus tard que le rôle des troupes Canadiennes a été reconnu.
Je vous recommande cette visite. J’ai essayé dans cet article de vous donner des informations mais le ressenti sur place est immense.
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